Reconnaître Jésus comme Seigneur

Les implications afférentes à notre acceptation de Jésus comme Seigneur sont faciles à dégager de la prière qu'Il a enseignée à Ses disciples. « Voici donc comment vous devez prier : Notre Père qui es aux cieux ! Que Ton nom soit sanctifié ; que Ton règne vienne ; que Ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien ; pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés ; ne nous laisse pas entrer dans la tentation, mais délivre-nous du Malin. Car c'est à Toi qu’appartiennent, dans tous les siècles, le règne, la puissance et la gloire. Amen ! » (Matthieu 6:9-13).

Remarquez que la prière commence par ces mots : « NOTRE PERE ». Jésus ne nous a pas appris à dire « Mon Père », mais « Notre Père ». Le disciple doit être capable de s’identifier aux gens là où ils sont placés. Le disciple n’est pas quelqu’un qui est parvenu au but. Au contraire, il est en apprentissage permanent, un pèlerin qui cherche à faire de sa vie ce que Dieu voudrait qu’elle soit. Par conséquent, il est de son devoir de comprendre les besoins et les faiblesses des gens.

« Que ton nom soit sanctifié ! » Jésus ne priait pas afin que Son nom soit sanctifié, mais que le nom du Père soit sanctifié. Reconnaître Sa souveraineté implique que nous sachions aussi oublier notre nom.

Tenez-vous à vous faire un nom pour vous-même ? Etes-vous désireux de recevoir l’approbation des gens ? Le but de votre vie est-il d’œuvrer pour votre succès personnel, de faire une grande découverte scientifique, de réussir dans les affaires, d’épouser quelqu’un de bien placé--toutes choses aptes à vous assurer une certaine gloire publique ? Si vous avez Jésus pour votre Seigneur, c’est Son nom que vous désirez voir sanctifier, pas le votre.

« Que ton règne vienne. » Le souhait de Dieu est de pouvoir régner ici-bas comme Il le fait au ciel. Il est en train de bâtir Son royaume. Est-ce que vous travaillez infatigablement à édifier le royaume du Christ ou plutôt à vous construire votre petit royaume personnel ? Dans votre église, parlez-vous de vos activités, de votre contribution, de vos projets ? Ces choses retiennent-elles toute votre attention, ou bien pouvez-vous dire en toute honnêteté que c'est le royaume du Christ que vous cherchez à bâtir ?

L’un des moyens de rechercher le Royaume de Dieu est le travail d’évangélisation, afin de « faire passer des gens des ténèbres à la lumière et du pouvoir de Satan à Dieu ». Prenez-vous une part active au travail d’évangélisation ? Combien de non-chrétiens connaissez-vous qui pourraient vous considérer comme un ami ?

« Que ta volonté soit faite. » Une fois encore, constatez que le Seigneur Jésus n'a pas dit : « Que Ma volonté soit faite », mais « Que Ta volonté soit faite ».

Il exprimait la même pensée que lorsqu'il affirmait : « Moi, je ne peux rien faire de moi-même, selon ce que j'entends, je juge, et mon jugement est juste, parce que je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé.» (Jean 5:30).

Vous ne pouvez pas prier « Que ta volonté soit faite » si vous ne vous préoccupez pas sincèrement et de manière active de rechercher la volonté de Dieu. Si vous agissez ainsi, le Saint-Esprit se montrera un conseiller fidèle et éclairera les points qui vous paraissent encore obscurs.

« Donne-nous aujourd'hui notre pain quotidien. » Nous ne pouvons réellement prier pour cela que si nous pensons : « Tout ce que j’ai vient de Jésus et lui appartient. » Sinon, pourquoi Lui demander quelque chose qui nous reviendrait de manière naturelle, d’une façon ou d’une autre ? L'apôtre Paul pose le problème ainsi : « Ne savez-vous pas ceci : votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous et que vous avez reçu de Dieu, et vous n’êtes pas à vous-mêmes? Car vous avez été rachetés à grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit qui appartiennent à Dieu. » (1 Cor 6:19,20).

Parce que Jésus vous a racheté au prix de Son sang, vous ne vous appartenez plus à vous-même. C'est à Lui que vous appartenez. Le reconnaître comme Seigneur implique que vous devez accepter cela, et Lui livrer votre être, vos biens et vos espérances, afin que désormais ces choses Lui appartiennent entièrement.

Réfléchissez à ce que vous possédez de plus précieux à vos yeux. Il se pourrait que ce soit votre service de porcelaine, ou votre équipement de sport ; peut-être votre chaîne stéréo, ou votre voiture. Quoi que cela soit demandez-vous qui en est réellement le propriétaire. Si l'objet en question appartient vraiment à Jésus-Christ, vous n'aurez aucune difficulté à le mettre à Sa disposition afin qu'Il l'utilise comme bon lui semble.

« Pardonne-nous nos offenses, comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés ». Jésus nous dit de prier ainsi : « Seigneur, je désire que Tu me pardonnes selon la mesure que j'emploie pour pardonner aux autres. » Vous sentiriez-vous capable de prononcer une telle prière ? Pourriez-vous vous résoudre à ce que Dieu vous pardonne en proportion exacte de ce que vous pardonnez aux autres ?

La notion de souveraineté conduit à un double engagement, qui implique non seulement de recevoir, mais encore de donner en retour. La grâce est le bon vouloir de Dieu qui désire s'engager et se donner pleinement pour nous. Mais Sa souveraineté exige notre volonté‚ de nous livrer entièrement à Lui. La plupart des gens veulent bien que Dieu s'engage et se consacre entièrement à eux, mais rares sont ceux qui désirent la réciproque.

« Ne nous induis pas en tentation. »

Ici, Jésus prie que le Père ne permette pas que nous soyons placés dans des situations où nous soyons sujets à tentation. Il y a dans la vie beaucoup de situations qui ne sont pas mauvaises ou néfastes en elles-mêmes, mais qui offrent à Satan des occasions de nous subjuguer, voire de nous dominer. Jésus n'a pas dit : « Ne nous amène pas à pécher » ; mais Il a dit : « Ne nous induis pas en tentation. » Faire cette prière suggère que je veux bien abandonner des choses qui sont douteuses au regard de la foi. Que je désire ardemment non seulement abandonner les choses mêmes qui constituent mon péché, mais également toutes les parties de ma vie qui peuvent donner prise à la tentation. Vous êtes capable de déterminer vous-même quels sont ces domaines précis. Vouloir faire de Jésus le Seigneur de votre vie veut dire que vous êtes prêt aux sacrifices et à tout abandonner.

« Mais délivre-nous du mal [malin]. » C'est ici la même prière que celle que le Seigneur jésus fit pour Ses disciples, la nuit où Il fut livré (voir Jean 17:15). Nous mettre sous la protection d'un Seigneur indique aussi que nous n'avons aucun moyen d'assurer nous-mêmes notre défense et de mener nos combats. Christ, et Lui seul, doit nous garder. Aucun de nous, par sa propre force, ne peut faire front à l'adversaire et l'emporter. Même Jésus n'a pu remporter Sa victoire sur Satan qu'au prix de la croix. Jacques, le frère dans la chair de notre Seigneur Jésus-Christ, résume choses ainsi : « Soumettez-vous donc à Dieu; résistez au diable, et il fuira loin de vous » (Jacques 4:7). Le diable s'enfuira devant nous à deux conditions : que nous nous soumettions au Seigneur, et que nous lui résistions par la puissance de Dieu.

—W. Hendrichsen