DES VILLES LIBRES

Plus de deux siècles avant la prise de la Bastille un jeune diplômé de droit et de théologie publiait dans la langue du peuple (le français) ses premiers ouvrages sur la Bible et la foi chrétienne. Il n'en fallait pas plus pour que Jean Calvin soi banni du royaume de France; puis des bûchers s'allumèrent un peu partout, sur lesquels moururent plusieurs prédicateurs et amis de la Réforme. Strasbourg, ville libre, accueillit le Réformateur.

Il y avait donc des villes libres dans l'Europe du 16 e siècle. Ces villes étaient gouvernées démocratiquement par des représentants élus du peuple. Les intellectuels, et en particulier les théologiens favorables au retour à la Bible, pouvaient y publier et prêcher librement.

Ces villes libres n'avaient pas obtenu leur liberté - en particulier la liberté du culte - par des appels à la haine ou des bains de sang. Leur liberté découlait d'un état d'esprit de leurs habitants. Cet état d'esprit était le fruit de la prédication et de l'enseignement de la Bible. En effet, bien avant les révolutions sanglantes des temps modernes la Bible était enseignée depuis des générations à Strasbourg et à Baie. En conséquence les habitants de ces villes savaient que la foi ne peut être imposée ou décrétée par les pouvoirs de ce monde mais qu'elle est un choix personnel. Ces villes n'étaient pas non plus gouvernées par une noblesse et un clergé imbus de toute puissance mais par des hommes se sachant eux-mêmes soumis aux exigences de l'évangile. Plus d'une fois les dirigeants de ces villes libres s'étaient fait reprendre lors des assemblées chrétiennes par la Parole de Dieu qui dit aux "grands" : "N'est-ce pas à vous de connaître le droit?" (Michée 3.1).

Les hommes qui fondèrent ces villes libres étaient nourris de la Parole du Seigneur et savaient que la liberté, l'égalité, la fraternité, n'existent vraiment qu'au contact de cette Parole.

En 2005 comme en 1530 la Parole de Dieu a le pouvoir de libérer, de rendre les hommes frères et égaux en droits.

Cette Parole libère d'abord de son péché et de sa culpabilité l'homme qui l'accepte. Cette Parole met chacun sur un pied d'égalité ; devant elle, et devant Dieu, personne ne peut se glorifier par rapport à son prochain car tous ont péché (Romains 3.21). Cette Parole produit l'amour fraternel par Celui qui est notre frère à tous (Hébreux 2.11).

Ne nous décourageons pas d'annoncer et d'enseigner la Parole de Dieu car elle est puissante pour libérer et unir les habitants d'une ville, d'une nation et même de toutes les nations comme elle l'affirme elle-même ( Esaïe 2.1 sv; Michée 4.1 sv).                                     

Version Imprimable