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Clé du Bonheur

LEÇON NUMÉRO SIX

Répondre à l’Amour de Dieu

Pour des gens différents, la croix a une signification variée.

Pour certains, ce n’est qu’un ornement à porter autour du cou. Pour un architecte, cela peut être un symbole ornemental pour des églises. Pour le sceptique, c’est une superstition qui obscurcit l’âme des hommes. Pour l’humaniste, c’est un narcotique qui engourdit l’esprit de l’homme. Pour les Romains au temps du Christ, c’était un instrument pour les exécutions, un instrument odieux et haï. Pour le sanhédrin, c’était un signe de victoire imaginaire.

Pour la foule au Golgotha, c’était une fête charnelle et maudite. Pour Marie, c’était le rappel de l’agonie transperçant son âme.

Pour un voleur, c’était la porte de la perdition horrible et éternelle. Pour l’autre voleur, c’était la porte de paradis plus beau que les œuvres des hommes ou des anges. Pour Paul, c’était le symbole de gloire montrant le chemin du ciel.

Pour un prédicateur, c’est un sermon remplissant les besoins de l’heure et de l’éternité. Et pour des millions d’âmes tourmentées par les tempêtes de la vie, c’est un havre offrant sécurité et repos.

Cette leçon a pour but de vous rendre la croix personnelle, de vous aider à voir, par les yeux de la foi, "Christ crucifié ; le centre de la réponse de l’homme à l’amour de Dieu."

LA RESPONSE DE L’HOMME A LA CROIX

Dans la leçon sur l’amour de Dieu, vous avez vu que c’est au moyen de la croix que Dieu a ouvert à l’homme la voix de la réconciliation avec Lui-même ; que par la croix, la justice fut satisfaite, l’amour fut exprimé et le salut rendu possible.

Dans cette leçon, vous verrez que la croix est aussi le moyen par lequel l’homme s’approche de Dieu ; que c’est par sa réponse à la croix que l’homme bénéficie de la provision que Dieu a faite pour son salut.

Il faut que chacun comprenne qu’il est tout aussi essentiel pour l’homme de s’approcher de Dieu qu’il ne l’était pour Dieu d’ouvrir à l’homme la voie de la réconciliation avec Lui. L’autre de l’épître aux Hébreux, nous rappel ce que Dieu a fait pour nous :

« par la grâce de Dieu, il a goûté la mort pour tous. » (Hébreux 2 :9).

Le sacrifice qui fut offert sur la croix, le fut pour tous. Mais Matthieu 7 :13, 14 et d’autres passages précisent avec autant de force que tous ne seront pas sauvés. Donc, si Jésus est mort pour tous, mais que tous ne seront pas sauvé s’il s’en suit nécessairement que l’homme a une part dans son salut, qu’il doit répondre en fonction de ce qui a été fait pour lui. C’est la nature de cette réponse que nous voulons souligner dans cette leçon.

En fait, votre réponse à la croix devrait être aussi naturelle que la respiration même. Si quelqu’un vous donne une fortune, non taxable, ne croyez-vous pas que vous répondriez à cette offre en acceptant ce cadeau ? Si quelqu’un devait vous offrir la vie sauve alors qu’il vous est impossible de vous sauver vous-même, ne croyez-vous pas que vous accepteriez son offre avec un cœur qui déborderait de reconnaissance ? De même, quand une personne aura vraiment compris ce que Christ a fait pour elle personnellement, elle ne pourra pas s’empêcher de Lui répondre avec amour, reconnaissance et gratitude !

Ce qui nous amène à la question : Comment dois-je répondre à la croix ? Quelle sorte de réponse Dieu veut-Il ?

Les deux mots qui expriment le mieux comment répondre à la croix sont : confiance et obéissance.

CONFIANCE ET OBÉISSANCE

Le mot confiance signifie s’appuyer sur, compter sur la croix. Cela signifie croire de tout votre cœur que Christ est mort pour vous personnellement et que le sacrifice de Christ est adéquat pour assurer votre salut. Tous sont familiers avec Jean 3 :16 :

« Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. »

Vous pouvez certainement voir comment cette confiance sera pour vous une réponse naturelle à la croix.

Si quelqu’un a vraiment confiance au Seigneur, il Lui obéira aussi. Si une personne vous donne cette fortune mentionnée plus haut, ou vous sauve la vie, il y a bien peu de choses qui soient bonnes et justes que vous ne feriez pas pour une telle personne. Combien plus votre amour pour le Seigneur devrait vous amener à faire Sa volonté ! Jésus a dit :

«Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, » (Jean 14 :23).

Et combien tristes ces mots en Luc 6 :46 :

« Pourquoi m’appelez-vous Seigneur, Seigneur ! et ne faites-vous pas ce que je dis ? »

Voyez-vous comment l’obéissance est une réponse naturelle à la croix. Même l’exemple de Jésus nous montre combien il est naturel d’obéir une fois qu’on a appris la croix :

« …il a appris bien qu’il fut le Fils, l’obéissance par ce qu’il a souffert. Après avoir été élevé à la perfection, il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent l’auteur d’un salut éternel. »
(Hébreux 5 :8,9)

Plusieurs autres passages montrent aussi le rapport de l’obéissance à la croix :

« Alors Jésus dit à ses disciples : Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce a lui-même, qu’il se charge de sa croix et qu’il me suive. »
(Matthieu 16 :24)

Votre obéissance n’aura pas pour but de gagner ou de mériter votre salut, ce qui est impossible, elle est plutôt la manifestation d’une foi vivante qui permet d’accéder au salut (Jacques 2 :26) déjà acquis par Jésus.

COMMENT RÉPONDRE À LA CROIX ?

Spécifiquement, qu’est-ce que Dieu vous a demandé de faire ? Qu’est-ce que vous devez faire si vous êtes pour bénéficier de ce salut rendu possible par la croix ? Dieu vous a demandé de franchir au moins cinq étapes pour devenir chrétien. Prêtez bien attention parce que le salut de votre âme dépend de l’accueil et de l’acceptation que vous réservez à ces vérités divines !

Notez spécialement comment chacun de ces commandements est relié à la croix. Quelques-uns pensent que Dieu a choisi au hasard, sans logique ou lien particulier, quelques conditions pour le salut. Mais cela serait aussi logique que de dire que pour traiter un malade, un médecin, puisqu’il a étudié et qu’il a son diplôme, n’a qu’à prescrire n’importe quel médicament, sans tenir compte de la nature de la maladie qu’il doit traiter ! Il est évident que la prescription doit être "en fonction" de la maladie tout comme les conditions du salut sont obligatoirement "en fonction" de ce qui procure le salut, le sang de Jésus versé sur la croix ! Ce n’est qu’ainsi que ces conditions ont leur sens et leur validité !

Par où commence-t-elle, la réponse de l’homme à la croix ?

1. ENTENDRE

Ce que Jésus a accompli sur la croix en mourant pour l’humanité, est appelé l’Évangile (1 Corinthiens 15 :1-3). Mais qu’est-ce que l’Évangile ? Le mot "évangile" signifie "bonne nouvelle".

Que fait-on avec des nouvelles ? On mange la nourriture, on boit l’eau, mais on entend les nouvelles.

Alors donc, entendre est la première réponse naturelle à la croix, le premier devoir de l’homme à la recherche de son salut. L’apôtre Paul dit :

« Car puisque le monde, avec sa sagesse, n’a pas connu Dieu dans la sagesse de Dieu, il a plu à Dieu de sauver les croyants par la folie de la prédication. »
(1 Corinthiens 1 :21)

On peut, bien sûr, "entendre" par la lecture. Mais remarquez ce qu’il est nécessaire d’entendre :

« Ainsi la foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la parole du Christ. »
(Romains 10 :17).

La foi qui sauve ne peut venir que de l’écoute attentive de la volonté du Seigneur, telle que nous la trouvons dans le Nouveau Testament. Une foi basée sur autre chose ne peut sauver l’âme.

Il est possible "d ‘entendre" bien des choses provenant de la Bible et au sujet de la Bible, sans jamais se mettre en chemin pour le salut. Ce qu’il faut entendre c’est l’Évangile, la Bonne Nouvelle de Jésus mort pour nous sur la croix !

2. CROIRE

Le résultat naturel d’avoir entendu la Bonne Nouvelle est d’y croire, de croire en Jésus-Christ comme Fils de Dieu, sauveur des hommes. Quand on entend quelque chose ou bien on y croit ou bien on n’y croit pas. Il est évident que si vous êtes pour continuer sur le chemin du salut, vous devez en venir à croire l’Évangile.

« Car en croyant du cœur on parvient à la justice »
(Romains 10 :10)

Cette foi ne peut pas être seulement un assentiment mental, mais doit être une entière confiance dans la croix, une confiance en la personne de Jésus-Christ et en ce qu’il a fait pour vous :

« …En lui, vous aussi, après avoir entendu la parole de la vérité, l’Évangile de votre salut, en lui, vous avez cru et vous avez été scellés du Saint-Esprit qui avait été promis. »
(Éphésiens 1 :13)

Cette confiance n’est pas en vous-mêmes. Elle n’est pas non plus dans les conditions établies par Dieu pour parvenir au salut. Votre foi, votre entière confiance, doit être en la personne du Christ.

Un prédicateur essayait de communiquer cette idée à une vielle dame écossaise, mais le mot "confiance" semblait signifier peu de choses pour elle. Découragé, il retourna chez lui et arriva à un pont sur lequel il y avait une voie ferrée. A ce moment-là, il y avait un train de marchandise bien chargé, mais arrêté juste avant le pont. Le conducteur appela un ouvrier qui travaillait là et en employant le vieux mot écossais "lippen", qui signifie "être capable de placer entièrement un poids sur quelque chose ou quelqu’un ", ou encore "se décharger d’un poids", demanda "Est-ce que je peux "lippen" sur ce pont ?" Le prédicateur fit alors demi-tour et retourna chez la vielle dame. Il lui dit, "Pouvez-vous ‘lippen’ sur Christ ?" Elle répondit les larmes aux yeux : "C’est cela que vous me demandiez ! Mais oui, je peux m’appuyer entièrement sur le Christ !" Pouvez-vous placer votre entière confiance en Christ et vous appuyer pleinement sur Lui ? Voilà le sens de la foi du Nouveau Testament ! Ce que l’homme a besoin c’est de se donner totalement au Christ… et le reste suivra naturellement.

Au moment où une personne laisse la foi envahir son cœur, il s’ensuit souvent un sens de la découverte, d’un renouveau, du bien-être, une certaine chaleur au cœur, ressentis plus ou moins fortement ou encore d’autres sensations qui varient selon la personne. Cette expérience est toujours épanouissante et devait motiver à redoubler d’efforts pour connaître la volonté du Seigneur et changer sa vie. Elle peut être tentée de prendre cette expérience comme une confirmation de la doctrine qu’elle a acceptée ou même comme un signe certain du salut. Les sentiments ou sensations peuvent tromper. Seule une connaissance de la Parole de Dieu peut confirmer la doctrine ; et la Parole décrit clairement "quand et comment" le salut arrive ; il ne peut arriver autrement. Donc, quand il vous arrive de connaître les sentiments mentionnés plus haut, laissez-les vous servir de stimulant, de motivation pour continuer, mais dites-vous bien que vous avez encore du chemin à parcourir.

3. SE REPENTIR

Une foi vivante conduit à la repentance, c’est-à-dire un changement de pensée et d’attitude face au péché.

La repentance est le résultat d’une tristesse selon Dieu, causée par une prise de conscience de vos péchés et qui vous conduit à un changement de vie. Il est facile de voir comment le repentir est le résultat naturel d’une foi en croissance. Le péché est le poison spirituel qui nécessite l’antidote, le sang du Christ. Il n’est certes pas difficile de comprendre que celui qui s’empoisonne doit prendre conscience de son état et cesser d’en prendre pour que l’antidote prescrit puisse produire son effet.

La repentance est encore une réponse naturelle à la croix. L’apôtre Paul a dit :

«Ou méprises-tu les richesses de sa bonté, de son support et de sa patience, sans reconnaître que la bonté de Dieu te pousse à la repentance. »
(Romains 2 :4)

Aucun homme ne peut regarder la croix en face et y voir l’amour de Jésus manifesté pour lui, y voir aussi le résultat horrible du péché, sans être porté à aimer Dieu et à haïr le péché ! Le péché peut prendre une belle apparence, mais sur la croix on le voit tel qu’il est !

Le péché peut se comparer à un personnage de belle apparence qui, avec son sourire et son charme, vous a séduit le cœur. Un jour, stupéfait, vous le surprenez au moment même où il se retourne contre la personne que vous aimez le plus au monde, l’attaquant sournoisement et brutalement. Sa beauté est disparue ; son visage est enlaidi par la haine et la colère ; ses traits expriment une grande joie lorsque celle que vous aimez, ensanglantée, rend son dernier souffle. Pourriez-vous jamais avoir les mêmes sentiments envers ce sinistre personnage ? De même, après avoir pu visualiser comment le PÉCHÉ a fait souffrir et a tué CELUI qui vous a tant aimé, pourriez-vous vous laisser encore séduire par le visage à deux faces du péché ?

La repentance entre donc votre vie quand, ayant entendu l’Évangile et y ayant cru, vous êtes décidés à vous détourner du péché et à vous tourner, vers le Christ. Lorsque, par la foi, vous avez pris conscience de votre vie et que vous êtes bien engagé dans le changement qui s’ensuit (le repentir), ce sentiment de renouveau, qui a commencé au moment de la foi, augmentera en intensité. Vous serez de plus en plus heureux dans le vie et vous vous sentirez mieux dans votre peau. Savourez pleinement ce moment, mais ne vous arrêtez pas là, poursuivez en tout ce que Dieu vous a dit de faire et d’être. Vous pouvez être tenté de prendre ce sentiment de renouveau dans votre vie pour la nouvelle naissance du salut. Vous pouvez, en vous rapprochant de la Parole de Dieu et en appliquant les principes de vie qui y sont enseignés, transformer votre vie jusqu'à un certain point et ressentir toutes les sensations de bien-être mentionnées ci-haut, sans jamais connaître la nouvelle naissance et le salut. Vous n’êtes dans l’état du salut que lorsque, selon la Parole de Dieu, vos péchés sont pardonnés. Sans le pardon des péchés il n’y pas de salut, malgré ce que l’on peut ressentir. Le pardon des péchés et le salut ne viennent que par le contact avec le sang de Jésus, au moment où « une foi agissante par l’amour » vous amène a l’obéissance.

La nouvelle naissance arrive quand votre vieil homme du péché est mort avec Jésus et que vous ressuscitez avec Lui (Romains 6 :3-7).

4. CONFESSER SA FOI EN CHRIST

Un autre résultat de votre foi grandissante est la confession de foi en Jésus-Christ comme Fils de Dieu.

En réalité, la confession n’est qu’une expression de votre foi personnelle.

« Car en croyant du cœur on parvient à la justice, et en confessant de la bouche on parvient au salut, »
(Romains 10 :10)

"Justice" et "salut" se réfèrent à la même chose. Dans ce passage, la foi et la confession de foi sont utilisées de manière interchangeable, car elles sont naturellement reliées. Quand vous possédez réellement une chose dans votre cœur, elle se retrouve naturellement sur les lèvres. Et quand vous en arrivez à mettre toute votre confiance en la croix, vous voudrez le dire à tous !

Dans la Bible, la confession de foi est en rapport direct avec le Christ crucifié. Jésus a dit :

« C’est pourquoi, quiconque me confessera devant les hommes, je le confesserai moi aussi devant mon Père qui est dans les cieux »
(Matthieu 10 :32)

L’eunuque a dit, avant son baptême :

« Je crois que Jésus-Christ est le Fils de Dieu. » (Actes 8 :37)

Le mot "Christ" veut dire "l’Oint", le « Sauveur » et se rapporte à Jésus mourant comme une offrande pour le péché ! Donc, avant de pouvoir faire cette confession, vous devez voir la croix telle qu’elle est, Christ mourant pour vous. Et quand vous faites cette confession, vous reconnaissez Jésus comme offrande pour vos péchés !

5. ÊTRE BAPTISÉ

Une foi vivant vous conduira à l’étape finale qui doit être franchie avant d’être lavé par le sang du Christ : le baptême.

Dieu a souvent exigé certaines expressions de foi avant de dispenser Ses bénédictions. Par exemple, la marche autour des murs de Jéricho.

« C’est par la foi que les murailles de Jéricho tombèrent, après qu’on en eut fait le tour pendant sept jours. »
(Hébreux 11 :30)

Juste avant de quitter cette terre pour s’asseoir à la droite de Dieu, Jésus donna cette grande mission à ses disciples :

« Allez dans le monde entier et prêchez la bonne nouvelle à toute la création. Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné. »
(Marc 16 :15, 16)

Ainsi, Dieu a ordonné cette expression spéciale de notre foi avant de nous sauver de nos péchés passés. Le baptême est un commandement du Seigneur, Lui-même, et est posé comme une condition pour accéder au salut.

Cette expression de votre foi est aussi, dans son sens profond, une réponse naturelle à la croix.

« Nous avons donc été ensevelis avec lui dans la mort par le baptême, »
(Romains 6 :4)

Cet "ensevelissement" dont parle l’Apôtre exige une immersion dans l’eau.

« Jean aussi baptisait à Énon […] parce qu’il y avant beaucoup de points d’eau ; »
(Jean 3 :23)

Après que Philippe eut prêche Jésus-Christ, la réaction spontanée de l’eunuque éthiopien fut :

« Voici de l’eau ; qu’est-ce qui m’empêche d’être baptisé ? »
(Actes 8 :36)

Au baptême de l’apôtre Paul, Ananias lui dit :

« Lève-toi et sois baptisé et lève de tes péchés »

En Actes 10 :47,48, nous lisons :

« Peut-on leur refuser l’eau du baptême […] Il ordonna de les baptiser au nom de Jésus-Christ. »

Notez à partir de ces passages : 1) que le baptême est un commandement du Dieu, donc nécessaire (car Dieu n’a jamais donné un commandement non essentiel) ; 2) que le baptême est une immersion dans l’eau (car le mot "baptême" signifie, dans la langue d’origine, "immerger, submerger, plonger" dans l’eau. Le fait que la langue moderne lui ait donné d’autre sens ne devrait pas influence notre compréhension du texte biblique et de la volonté du Seigneur. Dans la Bible, le mot est parfois utilisé au sens figuratif. Mais si le contexte n’exige pas clairement le sens figuratif, il doit être compris dans son sens original, "immerger ou plonger dans l’eau"), 3) que le candidat au baptême est obligatoirement une personne qui a atteint l’âge de raison (pas un nourrisson ou un petit enfant), car il faut qu’il croie en Christ et à l’Évangile, qu’il se repente des péchés qu’il a commis et qu’il confirme sa foi en Christ (il n’y a aucun appui biblique pour justifier un usage, apparu des siècles plus tard, selon lequel des adultes s’engagent à la place d’un nourrisson ou petit enfant dont on confirme la foi des années plus tard).

Par l’exigence de l’eau, le baptême comporte un élément arbitraire car, intérieurement ou extérieurement, l’eau n’a pas de rapport direct avec la croix et n’a aucune propriété matérielle qui peut d’elle-même influencer le salut.

Cependant, il n’est pas surprenant que Dieu choisisse cet élément particulier pour cette démarche finale avant que nos péchés ne soient lavés (Actes 22 :16) ; pas surprenant du tout quand on se souvient combien fréquemment Dieu s’est servi de l’eau pour arriver à Ses objectifs dans les temps passés ; dans le déluges (Genèse 6-8), dans la traversée de la Mer Rouge (Exode 14), dans la traversée du Jourdain (Josué 3), dans l’eau de la purification (Nombres 19), dans la purification de la lèpre de Naaman (2 Rois 5), et ainsi de suite.

Et vraiment, l’eau est un choix naturel pour unir à la mort, à l’ensevelissement et à la résurrection du Christ quand on réalise que nul autre élément ne peut si facilement recevoir quelqu’un comme en un ensevelissement et le libérer si facilement comme en une résurrection.

Considérons maintenant la signification du baptême, comment il est lié directement à la croix. Le baptême trouve tout son sens, sa signification, sa validité et sa valeur dans la croix et uniquement dans la croix. Dans la pleine expression de sa signification, le baptême est une réponse naturelle à la croix que la foi, le repentir ou la confession de foi ; pour être bien compris, il doit être vu comme l’expression d’une foi qui s’identifie intimement avec le sacrifice de Jésus sur la croix.

Votre foi fera ressentir un besoin naturel de s’exprimer, d’obéir. En Galates 5 :6, nous lisons :

« Car, en Jésus-Christ, ce qui a de la valeur, ce n’est ni la circoncision, mais la foi qui est agissante par l’amour. »

Le baptême est l’incorporation de notre foi dans la croix.

« Car vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Christ-Jésus ; vous tous, qui avec été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ »
(Galates 3 :26,27)

Être "fils de Dieu" et être "en Christ" sont deux expressions pour illustrer le même état. L’Apôtre dit que nous sommes "fils de Dieu" par la foi et "en Christ" par le baptême. Donc, puisque la "foi" et le "baptême" sont utilisés de façon interchangeable pour exprimer un même état, il faut conclure que le baptême n’est que la personnification ou l’expression de la foi ! Ainsi, sans le baptême, la foi est sans expression, donc morte (Jacques 2 :26) ; sans la foi, le baptême est dépourvu de signification, donc sans valeur. La foi sous-entend le baptême et le baptême sous-entend la foi. Tous les passages qui parlent du salut par la foi sous-entendent le baptême comme expression de cette foi et tous les passages qui traitent du rôle de l’obéissance dans le salut sous-entendent l’existence de la foi dont elle est l’expression.

Le baptême de Jean était appelé un "baptême de repentance", parce qu’il mettait l’accent sur la repentance en vue du pardon à venir (Marc 1 :4). Notre baptême pourrait être appelé un "baptême de foi", car c’est l’expression de la foi. Donc, il serait aussi logique que de parler de la foi dans la croix comme non essentielle que de parler du baptême comme non essentiel, les deux vont la main dans la main !

Probablement le plus beau passage montrant comment le baptême exprime notre foi dans la croix est en Romains 6 :3,4 :

« Ignorez-vous que nous tous qui avons tous qui avons été baptisés en Christ-Jésus, c’est en sa mort que nous avons été baptisés ? Nous avons donc été ensevelis avec lui dans la mort par le baptême, afin que, comme Christ est ressuscité d’entre les morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. »

Si vous pouviez retourner au tombeau où Jésus fut enseveli, vous verriez cela comme le point culminant de votre vie. Vous entreriez avec respect dans cette chambre et probablement vous vous agenouilleriez pour un moment devant cette dalle froide où reposait Son corps sans vie, puis quitteriez ce tombeau d’ou Il a ramené a la lumière la vie et l’immortalité. Bien sûr, vous ne pouvez pas le faire, mais ce que vous pouvez et devant faire, c’est être crucifiés avec Lui, par votre foi, par votre repentance et par votre obéissance en étant descendus dans le tombeau du baptême d’eau, comme Jésus a été descendu dans le tombeau et déposé sur cette dalle, "afin que ce corps de péché soit réduit à l’impuissance (anéanti), « afin que, comme Christ est ressuscité d’entre les morts par la gloire du Père, de même nous marchions en nouveauté de vie. » ! (Romains 6 :2-7).

Ainsi votre baptême serait une expression de votre foi en la MORT, L’ENSEVELISSEMENT, et la RÉSURRECTION du Christ. C’est cela la nouvelle naissance.

Notez comment le baptême est relié è la croix :

« Allez dans le monde entier et prêchez la bonne nouvelle [Évangile] à toute la création. Celui qui croira [à la bonne nouvelle] et qui sera baptisé sera sauvé »
(Marc 16 :15,16)


« Pierre leur dit : Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ [Messie-Oint] pour le pardon de vos péchés »
(Actes 2 :38)


«Et maintenant, pourquoi tardes-tu ? Lève-toi, sois baptisé et lève de tes péchés, en invoquant son nom. »
(Actes 22 :16)


« C’était une figure du baptême qui vous sauve, […] par la résurrection de Jésus-Christ »
(1 Pierre 3 :21)

Alors, où le baptême prend-il sa signification, sa valeur ? Dans son rapport avec la mort, l’ensevelissement et la résurrection du Christ. Qu’est-ce qui rend possible le pardon des péchés ? Le sang de Jésus ! Où le sang de Jésus fut-il versé ? Dans sa mort ! Où rencontre-t-on le sang de Jésus pour qu’il nous lave de nos péchés ? Dans notre identification avec Sa mort par le baptême ! Qui dissocie le pardon des péchés et le salut du baptême, les dissocie de la croix et ainsi brise leur rapport avec la cause et la force du salut. Cela veut-il dire que l’eau du baptême sauve ? Certes non ! Ce qui sauve c’est « …la foi agissante par amour », la foi qui obéit plutôt que de contester quand le Seigneur dit «Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé. »

Lorsqu’une personne est sauvée, elle est ajoutée par le Seigneur à la communauté des chrétiens, l’Église. Actes, chapitre deux, nous aide à voir la progression de la foi au salut à l’entrée dans l’Église.

Ceux qui avaient cru en Jésus comme Messie, comme Fils de Dieu crièrent : « …que ferons-nous ? » (2 :37).



« Pierre leur dit : Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ pour le pardon de vos péchés ; et vous recevrez le don du Saint-Esprit. » (2 :38).

« Et, par beaucoup d’autres paroles, il rendait témoignage et les exhortait, en disant : Sauvez-vous de cette génération perverse. » (2 :40)

« Ceux qui acceptèrent sa parole furent baptisés ; et en ce jour-là, furent ajoutés environ trois mille âmes. » (2 :42)

« Et le Seigneur ajoutait chaque jour à l’Église ceux qui étaient sauvé. » (2 :47)

C’était alors le moment de se réjouir. Ce n’est pas pour rien que l’on disait de ceux qui étaient baptisés le jour de la Pentecôte qu’ils « prenaient leur nourriture avec allégresse et simplicité de cœur ; » (Actes 2 :46) ; de l’eunuque éthiopien qu’après son baptême « joyeux, il poursuivait son chemin. » (Actes 8 :39) ; du geôlier de Philippe qui, après son baptême, « se réjouit avec toute sa famille d’avoir cru en Dieu. » (Actes 16 :34).

6. VIE CHRÉTIENNE

Bien sûr, l’acheminement ne s’arrête pas là. Alors que vous répondez à la croix en écoutant la bonne nouvelle, en croyant de tout votre cœur en ce que vous avez entendu, en vous repentant de vos péchés, en confessant votre foi en Jésus-Christ comme Fils de Dieu et en obéissant par le baptême pour le pardon de vos péchés, vous devenez enfant de Dieu (Galates 1 :26,27), un disciple du Christ, un chrétien (1 Corinthiens 1 :12,13), un membre du corps du Christ, son l’Église, ajouté par le Seigneur Lui-même (Actes 2 :47). Mais la réponse à la croix ne se termine pas là. En fait, ce n’est que le commencement ; c’est à ce moment que, main dans la main avec le Christ, vous commencez la vie chrétienne. On en dira plus sur ce sujet dans les leçons à venir.

RÉSUMÉ :

Voyez-vous à présent comment c’est par la croix que l’homme s’approche de Dieu ?

Vous entendez le récit de la croix.

Vous croyez en ce récit et mettez toute votre confiance dans le Seigneur pour votre salut.

À cause de votre foi, vos attitudes changent envers le péché, vous vous repentez de vos péchés et vous tournez vers Lui.

« Vous êtes baptisés en Lui « pour le pardon de vos péchés »
(Actes 2 :38)

En qu’en serait-il si ce rapport avec la croix n’existait pas ? "Entendre" quoi ? "Croire" en quoi ? Se "repentir" pourquoi ? "Confesser" qui ? Et quelle est la raison pour cette immersion insensée dans l’eau ? Isolés de la croix, les conditions de salut n’ont aucun sens ?

Ce rapport étroit, entre l’acheminement vers le salut et la croix, aide aussi à expliquer pourquoi les doctrines humaines sont si mortelles. Presque sans exception, elles détruisent ce rapport de base avec la croix. Par exemple : Qu’y a-t-il de mal dans le "baptême" des enfants ? C’est qu’il n’incorpore pas et ne peut pas incorporer la foi et la confiance du candidat dans la croix. Qu’y a-t-il de mal à être baptisé seulement pour faire partie d’une Église ? Il n’y a pas de mort au péché et le lien avec la croix est rompu. Qu’y a-t-il de mal dans l’aspersion pour le baptême ? Il n’y a pas d’ensevelissement et le baptême n’a aucune valeur sauf par la Mort, l’Ensevelissement et la Résurrection du Christ. Qu’y a-t-il de mal à être baptisé parce qu’on a déjà été sauvé ? Alors il n’y pas, lors du baptême, de résurrection « pour marcher en nouveauté de vie » (Romains 6 :3-7), parce qu’on croit alors qu’on était déjà sauvé et que l’on avait déjà la nouvelle vie avant son baptême.

Le rapport avec la croix doit exister car c‘est lui qui confère a chaque étape vers le salut sa validité, sans lui il n’y pas de salut !

LE RÉSULTAT

Si vous obéissez à la croix comme décrit ci-haut, et si ce rapport existe avec la croix, quel est alors le résultat ?

Par la croix, Dieu a promis le salut (1 Corinthiens 15 :1-3), le pardon des péchés (Éphésiens 1 :13, 14), et toutes bénédictions spirituelles (Éphésiens 1 :3)

Quand vous répondez à la croix par la foi et l’obéissance, respectant en tout ce que Dieu vous a demandé, sublimant cette obéissance par le baptême en Christ, vous avez alors l’assurance du salut (Marc 16 :16 ; 1 Pierre 3 : 21), et du pardon des péchés (Actes 2 :38), vous êtes nés de nouveau (Romains 6 :4), « né d’eau et d’esprit » (Jean 3 :3-5), vous êtes membres de Son Eglise, de Son Corps de Son royaume (Actes 2 :47 ; 1 Corinthiens 12 :13), et vous jouissez de toutes les bénédictions spirituelles en Christ (Romains 6 :3, 4 ; Galates 3 :27) ! Rendons grâces à Dieu ! Mais en obéissant de la sorte, auriez-vous gagné votre salut, l’auriez-vous mérité ? Certes non, vous n’auriez fait que suivre les instructions de Dieu afin d’accéder gratuitement et sans mérite au salut que Dieu vous a procuré d’avance ! Comme un naufragé saisit la ceinture de sauvetage qui lui serait lancée en s’y agrippant…c’est ainsi que vous vous agrippez à la grâce que Dieu a mise à votre disposition quand, par la foi et l’amour, vous vous soumettez à Sa volonté en obéissant a Ses commandements.

Ceci étant vrai, en quoi pourriez-vous vous "glorifier" ? Pourriez-vous vous glorifier de ce que vous avez fait ? Pourriez-vous dire : "Regardez-moi. J’ai gagné mon salut" ? Absolument pas !

« Vous de même, quand vous avez fait tout ce qui vous a été ordonné dites : Nous sommes des serviteurs inutiles, nous avons fait ce que nous devions faire. »
(Luc 17 :10)

En quoi peut-on donc se "glorifier" ? Uniquement dans la croix !

« …je ne me glorifierai de rien d’autre que de la croix de notre Seigneur Jésus-Christ, »
(Galates 6 :14)


« Où donc est le sujet de se glorifier ? Il est exclu. Par quelle loi ? Par quelle loi ? Par la foi des œuvres ? Non, mais par la loi de la foi. »
(Romains 3 :27)

Toutes les étapes conduisant vers le salut doivent être respectées, chacune a une signification spéciale et est essentielle à votre salut. Mais n’oubliez jamais que leur valeur ne provient ni de la qualité ni de la quantité de vos efforts, ni de votre mérite, mais plutôt de votre foi conjuguée avec chacune de ces étapes dans son rapport avec la croix du Christ.



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